Jeu entre chiens !

Pendant longtemps, dès qu’il y avait une interaction entre chiens, on pensait qu’ils jouaient. Puis, la progression dans l’observation de la communication canine s’est considérablement affinée, et il s’est avéré que parfois, alors que les mouvements sont quasi similaires, ils signifient au contraire le malaise ou la demande d’arrêt de l’action.

Petit exemple :

La position très connue d’appel au jeu (photo de gauche), pattes avant au sol, arrière train levé, queue agitée, peut aussi être une demande de stop (photo de droite), les antérieurs sont largement ouverts, le corps du chien est plus fixe.

Malheureusement, comme souvent chez l’humain lorsqu’il comprend quelque chose, il a tendance à l’ériger en dogme et en faire une vérité absolue. On ne peut plus mettre une vidéo en ligne sans avoir des commentaires alarmistes du genre « un des chiens est très mal à l’aise, il ne faut pas laisser faire… »

Personnellement, je pense que la vérité est dans la nuance, et le contexte!

La vidéo ci-dessous montre une session de jeu entre Scarlett, beauceronne de presque 3 ans, 35 kg, et Tchinkie, border du même âge, 13 kg. Les deux chiennes se connaissent depuis chiots, elles ont deux mois de différence et vivent régulièrement ensembles.

A l’instar des autres mammifères, y compris nous, les chiens d’un même groupe développent une communication qui leur est propre, à partir des codes canins classiques, une sorte de digression complice, basée sur une très grande connaissance et confiance mutuelle. Observez des jumeaux humains, ils ont souvent leur propre langage.

Petite, Scarlett avait l’habiture de prendre la totalité de la gueule de Tchinkie dans la sienne, et de la déplacer comme ça. Elles ont gardé ce code comme démarrage d’une partie de jeu. Elles n’ont pas les mêmes atouts ni les mêmes envies de jeu. Scarlett se sert de sa masse et de sa puissance pour jouer à la bagarre, Tchinkie de sa vitesse et de son agilité pour les courses poursuite. Elles alternent donc les rôles et les styles de jeux, sans le moindre soucis.

Tout ça pour dire qu’on ne peut pas tirer de conclusions sur un comportement sans connaître le contexte, et qu’il faut se garder des verdicts péremptoires !

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